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vendredi 22 janvier 2016

Cotoletta alla milanese ou Wiener Schnitzel ? Escalope panée...


La recette du jour a plusieurs noms et plusieurs origines possibles. Ce qui est rassurant c'est que dans tous les cas elle est délicieuse ^^ 

Si jamais vous êtes passés par Milan, vous avez nécessairement rencontré dans un restaurant une escalope de veau très plate et panée. Mais si vous avez visité Vienne (et l'Autriche plus généralement) vous avez certainement eu l'occasion de déguster le même plat. Eh oui, qu'on les nomme cotoletta alla milanese ou wiener Schnitzel les préparations sont identiques ! Mais qui a eu en premier la délicieuse idée de paner une escalope de veau ? 

Comme toujours chacun va gratter dans les archives, on expose les témoignages de repas des siècles passés à la recherche de la première préparation de la fameuse recette, on discute longuement sur les éventuelles différences, etc. Alors ? Milanaise ou viennoise notre escalope ?

Disons qu'au delà des preuves présentées par chacune des parties, l'histoire plaide plutôt en faveur d'une influence autrichienne sur la gastronomie milanaise. Petit retour en arrière... Après la période florissante du Duché, Milan et sa région passent sous domination espagnole. Avec le début de la guerre de Succession, Milan est occupé par l'Autriche (à partir de 1706) et en 1713 est signé le traité d'Utrecht. S'il nous intéresse nous français à plusieurs titre, pour l'histoire de notre escalope de veau, il entérine la cession d'une partie du Milanais à l'Autriche. La ville restera sous domination autrichienne jusqu'en 1796 et l'arrivée de Napoléon Bonaparte.
Si les milanais ont peu probablement influencé la gastronomie autrichienne (je risque de me faire taper sur les doigts en disant ça ^^), ce presque siècle d'occupation a de grande chance d'avoir marqué la cuisine lombarde. En même temps, dans certains plats beaucoup plus anciens, elle ne sont pas si éloignées l'une de l'autre, la cassoeula à base de porc et de chou n'est pas sans rappeler différentes préparations d'origine germanique. 
Mais il est aussi fort possible que d'un même produit on ait préparé un recette identique. 

Inutile de vous le préciser, cette cotoletta ne peut en aucun cas (jamais ! mai ! never !) être servie avec des pâtes... Vous l'aurez compris je penche plus du côté italien dans la dégustation. Mais je ne pense pas qu'en Autriche on fasse ce genre de chose. Choisissez plutôt une petite salade ou des frites pour les plus gourmands. On sert aussi souvent une vraie côtelette de veau avec l'os mais c'est bien moins pratique à consommer. 

Ici c'est une version presque "mini" notamment puisque le grand jeu en Italie est de proposer la cotoletta la plus grande (qui dépasse de l'assiette) possible. Je suis restée sage sur la taille de l'escalope mais comme d'habitude assez exigeante sur la qualité de la viande... Je vous conseille de faire de même pour avoir un résultat parfait ;-)   


lundi 4 février 2013

Baci di Dama

En Italien, il y a un proverbe qui dit "Ogni mondo è paese", pour dire que partout où l'on va, l'humanité a des points communs (plus ou moins :-)
J'aime bien ce proverbe parce que il y a un peu de vrai et surtout parce que c'est exactement la manière dont je regarde la cuisine. Pas que je considère que l'on mange partout la même chose (bien que la mondialisation soit passée par là), mais qu'il y a des points communs dans les cuisines du monde, que ce soit sur des modes de préparation ou sur certaines recettes.
Donc quand j'ai vu ces petits gâteaux, j'ai tout de suite pensé aux macarons ! Deux coques collées l'une contre l'autre avec une "crème"... Mais en réalité, la ressemblance s'arrête là puisque ces petits "baisers de dame" sont préparé avec une pâte semblable à celle de sablés aux amandes. Originaires du Piémont, ils tiennent leur nom du fait que les petits gâteaux se font la bise, puisqu'ils sont collés. Une autre histoire veut qu'ils ressemblent aux lèvres d'une femme, d'où leur nom. Comme c'est souvent le cas, différentes histoires s'affrontent... Mais que cela soit une légende ou la réalité, ces petits baisers sont à croquer !

Baci di Dama


Baci di Dama (pour une vingtaine de petits gâteaux)
75 g de farine
75 g de poudre d'amande
75 g de beurre mou
60 g de sucre
50 g de chocolat noir
1 petite pincée de sel
Quelques gouttes d'extrait de vanille

Dans un saladier, verser la farine, le sucre, la poudre d'amande, la pincée de sel, quelques gouttes d'extrait de vanille et le beurre. Mélanger avec le bout des doigts jusqu'à obtenir une pâte homogène. Former une boule, couvrir et laisser reposer une heure au réfrigérateur. 

Préchauffer le four à 160°. Former des petites boules de pâte (environ 5 g chacune) en la roulant au creux de la main. Les déposer sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, couvrir de papier film et entreposer au frais pendant 20 minutes.

Enfourner les gâteaux et faire cuire 20 minutes. Pendant ce temps, faire fondre le chocolat au bain-marie. 

Laisser refroidir les Baci ainsi que le chocolat (afin qu'il devienne plus dense). Tartiner un petit gâteau sur la face plate et le coller avec un autre. Procéder ainsi pour l'ensemble des Baci.

jeudi 31 janvier 2013

Risotto au safran

Il fait moins froid, mais ça reste quand même (pour moi au moins) un temps à risotto, donc après en avoir fait un avec de la chicorée et du chèvre, on va se rapprocher un peu de la tradition.
En effet, ce risotto n'est en fait ni plus ni moins qu'un risotto alla milanese mais sans moelle. Il est donc devenu ici un risotto au safran.

Et comme j'aime bien cuisiner les produits locaux et de préférence issus de l'agriculture biologique, j'ai utilisé un safran qui m'avait été offert à Noël et que j'ai vraiment apprécié. C'est un petit producteur (une en réalité) installé en Corrèze, Saveurs et Safran. C'est d'ailleurs aujourd'hui en Limousin que l’on trouve une des plus grandes safranières de France (donc on reste dans le local).

Risotto au safran

Risotto au safran (pour 4 personnes ou 2 si c'est un plat unique)

- 300 g de riz Carnaroli
- 1 L environ de bouillon de viande
- 80 g de parmesan râpé
- 30 g de beurre
- 1 oignon moyen émincé
- 8 pistils de safran (tout dépend de l'intensité souhaitée)
- 1 verre de vin blanc sec
- Sel, poivre

Dans une poêle à fond épais, faire revenir l'oignon avec une noix de beurre jusqu'à ce qu'il colore. Ajouter le riz, mélanger et attendre qu'il devienne translucide. Verser le vin et laisser évaporer. Ajouter les pistils de safran puis verser le bouillon chaud, une louche après l'autre en attendant que la précédente soit absorbée.
Remuer régulièrement avec une cuillère en bois. Il faudra environ 17-18 minutes de cuisson. Le riz est cuit quand il crémeux mais encore ferme à coeur (il suffit de le goûter pour savoir et rectifier éventuellement l’assaisonnement).
Hors du feu incorporer le beurre puis le parmesan. Mélanger et servir bien chaud.

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