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mardi 29 septembre 2015

Focaccine di Ricotta


Pour avoir récemment échangé sur ce thème, l'une des choses que j'aime particulièrement dans le fait d'avoir un blog, c'est l'échange. J'essaye de vous faire partager certaines de mes idées, de mes recettes, de mes découvertes ; mais j'apprends également énormément au travers de vos commentaires ici ou sur les réseaux sociaux. L'autre chose que j'aime beaucoup, c'est que ce blog m'a permis de tisser des liens virtuels mais aussi parfois bien réels avec d'autres blogueuses. Comme en amitié, il est parfois difficile de dire ce qui nous uni de prime abord mais on sait que l'on a plaisir à discuter ensemble. 

Ce petit projet que je vous présente aujourd'hui a pour origine un point commun bien identifiable que je partage avec Graziella de L'Italie dans ma cuisine et Sophie du blog La Conque d'or. Ce lien c'est notre amour pour l'Italie - elles s'y sont même installées définitivement - et surtout pour un italien (je vous rassure, chacune le sien). Nous sommes toutes les trois tombées dans la marmite italienne par amour et un peu par obligation puisque la vie commune est aussi faite de cuisine (ou de plats surgelés pour les moins chanceux). Elles comme moi nous avons beaucoup appris de nos chers et tendres, de nos amis et de nos belles-mères ! Celle de Graziella est en passe de devenir une véritable célébrité ;-) 

Pour nous amuser un peu et pour vous faire découvrir un peu plus la cuisine de nos régions respectives - Sardaigne, Pouilles et Sicile - nous avons décidé de vous proposer un plat par mois en respectant la division italienne du repas. A chaque fois, un ingrédient fera le lien entre nous. 
J'espère que l'idée vous plaira - vous trouverez en bas de la recette les photos ainsi que les liens des autres plats - et je vous embarque tout ce suite direction la Sardaigne pour un antipasto... à base de pain


***

La première chose à préciser c'est que traditionnellement, l'antipasto n'existe pas en tant que tel en Sardaigne. Dans une terre de tradition paysanne et en grande partie pastorale, l'habitude était celle du plat unique (comme dans beaucoup d'autres zones du monde en fait). C'est ce qui explique le caractère toujours très roboratif des plats sardes, même en plein été. D'ailleurs à la campagne on trouve encore des gens - de mon âge - qui mangent sur ce mode du plat unique. 

Par contre - la Sardaigne faisant partie de l'Italie - on y trouve désormais la division italienne des plats (antipasto, primo, secondo, dolce). Et pour découvrir la variété des antipasti, il faut absolument vous rendre dans un agritourisme ! En effet, les antipasti en Sardaigne tournent essentiellement autour de trois choses (toutes de production locale) : la charcuterie, le fromage et le pain. C'est ce qui explique que les antipasti consommés chez le producteur soient si appréciés ;-)

Je ne sais pas faire le saucisson maison ni même le pecorino mais l'ingrédient en commun que nous avions choisi avec mes deux camarades était le pain (ouf !). En fonction des régions d'Italie, le rapport au pain peut être bien différent. Je vous renvoie à mes deux camarades pour les Pouilles et la Sicile mais pour ce qui est de la Sardaigne, la culture du pain y est profondément ancrée. Pour vous donner une n'ai toujours pas fait le tour de tous les types de pains qui existent ! On y trouve des pains "voyageurs" comme le carasau, des pains farcis (de toutes sortes dont celui d'aujourd'hui fait théoriquement partie), des pains de fêtes qui sont de véritables œuvres d'art (les coccoi), des grosses miches au levain,... J'arrête la liste ici car elle est beaucoup plus longue. Depuis le pain de la période nuragique marqué par la Pintadera à ceux plus récents, l'île est riche de ses pains. 

J'ai donc décidé de préparé un pain qui soit différent du fameux pane guttiau - le plus diffusé à l'antipasto aujourd'hui - que je vous avais déjà présenté. Ces petites focacce sont typiques en Sardaigne parce que préparées à base de ricotta de brebis. Si vous en avez déjà goûté, vous savez à quelle point son goût est différent de ce que l'on fait avec du lait de vache (et je ne parle pas de celle industrielle). Onctueuse et parfumée, c'est un véritable délice. Produit des "restes" du fromage (du petit-lait), quand la saison bat son plein on l’intègre parfois au pain. On trouve plein de version différentes - parmi lesquelles du "vrai" pain préparé à base de farine de blé dur - mais aussi ce genre de toute petites focacce - d'où le nom de focaccine - qui peuvent être préparées notamment comme antipasto dans les agritourismes. J'ai un souvenir mémorable de celle que j'avais mangé à Bitti !  

En ce moment je ne suis pas en Sardaigne, j'ai donc préparé une ricotta maison (1/2 vache et 1/2 chèvre) en suivant les instructions que vous trouverez ici. C'est très long mais pas très compliqué :-) 
Si vous êtes en Corse lors de la saison du brocciu, vous avez de la chance puisque c'est - peut-être à quelques détails près - la même chose. Vous pouvez essayer avec la ricotta du supermarché mais vous n'aurez pas du tout la même consistance après cuisson. Si vous ne la faites pas vous même (ce qui est tout à fait normal, je vous l'accorde) essayez de trouver une bonne ricotta chez un fromager (il y en a de la très bonne même en France). 

Dégustées encore bien chaudes et tout juste sorties du four, c'est un vrai délice ! Si vous ne les consommez pas immédiatement, conservez-les dans un linge afin de maintenir leur moelleux. 

On vous retrouve mardi 13 octobre pour notre prochain rendez-vous "Un ingrédient et trois régions italiennes".


dimanche 27 septembre 2015

Spaghetti à la Crème de Poivron rouge et Chèvre frais

En ce mois de rentrée, le site Recettes.de nous a proposé un défi qui ne pouvait que me tenir à coeur au regard de mes habitudes culinaires : le défi pâtes

Il faut dire que depuis quelques années déjà les pâtes sont devenues une partie essentielle de mes repas. Avec mon super professeur à domicile j'ai appris à parfaitement les faire cuire et à maîtriser les bases des sauces pour pouvoir ensuite - un peu comme dans cette recette - jouer avec. Même si je suis autorisée depuis longtemps à faire cuire les pâtes moi-même (j'ai pendant quelques temps été surveillée lors de la cuisson, la période d'essai en somme) je suis toujours prudente lorsque je propose un nouveau plat de pâtes à la maison. Surtout lorsque je réalise une sauce sans la base fondamentale de la cuisine casalinga : le soffritto. Je vous en ai parlé à plusieurs reprises mais il est vrai que faire doucement revenir de l'ail ou de l'oignon dans l'huile d'olive permet de rendre sapide à peut près n'importe quelle préparation. 

Ici il n'y en a pas et sans trop s'éloigner d'un produit très italien (le poivron rôti) la présentation sous forme de crème grâce à l'ajout de chèvre n'est pas des plus habituelles. Pour la cuisine de tous les jours, cela représente par contre un avantage conséquent... la rapidité ;-) 
Si vous avez des poivrons rôtis chez vous, il vous suffit presque de tout jeter dans un mixer leur temps que les pâtes cuisent pour avoir une délicieuse sauce.

J'espère que chez vous aussi l'été jouera les prolongations pour que vous ayez le temps de tester cette recette :-) 

Beau dimanche ! 


vendredi 25 septembre 2015

Beignets antillais { Petits beignets à l'Ananas }

C'est seulement pour le dessert que j'ai quitté l'Océan indien pour rejoindre les Caraïbes. 

La recette que je vous propose a en effet le goût des Antilles d'une part en raison de la présence du rhum mais également à cause de l'ananas. C'est quelques chose que j'aime beaucoup car à l'intérieur du beignet reste enfermé ce petit bout d'ananas fondant et malgré tout juteux. 

J'ai eu l'occasion de les manger sous forme de petites boules - comme c'est le cas ici - mais aussi en tranches entières (j'imagine que c'était de l'ananas en conserve). Comme je n'avais pas de recette de base, il n'y a que peu de temps que je m'y suis essayée. J'ai adapté une pâte à beignet un peu riche (œuf + lait) avec du rhum. 

Saupoudrés de sucre et dégustés bien chaud, c'est un véritable délice :-) 


jeudi 24 septembre 2015

Le Rougail saucisses de Nath

Le Rougail saucisses est un plat que j'aime beaucoup mais que je n'avais jamais préparé personnellement. Du coup l'occasion était trop belle pour ne pas me lancer :-)

En la matière, je me suis fiée à la blogueuse made-in Réunion dont je suis virtuellement - mais aussi géographiquement - la plus proche, Nath de Pourquoi je grossis.

Dans son petit déménagement, elle n'a pas - ou pas encore je l'espère - porté avec elle cette délicieuse recette. Mais elle n'était pas passé inaperçue en ce qui me concerne ^_^

Du coup très peu de modification par rapport à la recette d'origine en dehors des quantités. J'ai juste mis un peu moins de curcuma et j'ai remplacé l'échalote par l'oignon. Cela ne fera pas plaisir à Carlo Cracco qui prétend que l'échalote c'est vachement plus cool que l'oignon mais tant pis... Pour les puristes j'ai aussi sauté d'étape de cuisson des saucisses dans l'eau bouillante. L'opération est là principalement pour les dégraisser et pour éviter que la viande ne se délite trop par la suite, ce qui pour le premier aspect n'était pas le cas de mes saucisses.

En effet à la maison nous avons tenté la recette en version "saucisse locale" faute d'avoir des vraies saucisses réunionnaises. Le goût est différent et si vous trouvez la V.O. je vous conseille de la choisir (et de diminuer la dose de piment). J'ai eu l'occasion de goûter la préparation avec des saucisses fumées, c'est très bon 
aussi


mercredi 23 septembre 2015

Comme un Achard de Légumes


Le sous-titre de cet article pourrait être "où comment je me suis réconciliée avec le choux-fleur". En ce deuxième jour de voyage virtuel, je suis restée à la Réunion - en même temps je vous avais prévenus - avec une entrée que j'aime tout particulièrement. 

J'ai précisé "comme" un achard pour la bonne et simple raison que les légumes sont coupés un peu trop grossièrement par rapport aux achards que j'ai toujours mangé en dehors de chez moi... Cela explique la petite modification du temps de cuisson précisée en note. 

Je me souviens très précisément du jour où j'ai découvert ce plat car c'était pour la fête d'anniversaire d'une amie. Elle venait d'avoir 20 ans (j'en avais 19) et elle avait organisé une grande fête réunissant famille et amis. Au beau milieu du buffet, ma gourmandise croise un joli plat d'un jaune très vif et dont l'odeur me fait penser à la moutarde anglaise très douce et à la teinte voisine. Même de loin j’apercevais la présence de légumes mais sans plus de précisions ;-) 

Question n°1 : C'est super joli, qui à fait ça ? 
Réponse : Mon oncle. 
Question n°2 : Ah il est doué ton oncle. Et c'est quoi ? 
Réponse : Un achard de légumes
Question n°3 (oui quand il s'agit de nourriture je ressemble un peu à la Stasi...) : Et ça viens d'où ? 
Réponse : De la Réunion. Mon oncle est réunionnais et c'est un plat qu'il prépare souvent. 

Rapide présentation avec l'achard de légumes et toujours sur la même lancée curieuse /gourmande / ah ça a l'air bon, je me suis servie. Je n'ai pas été déçue, j'ai véritablement adoré ce qui pour moi était une jolie salade colorée. Pas que le reste ai été moyen mais comme cela m'avait particulièrement marquée, je suis allée demander au fameux tonton ce qu'il y avait dans la préparation. Et là horreur... il y avait du choux-fleur ! Le super ennemi de mes repas de cantine ! Celui dont l'odeur seule suffisait à me soulever le coeur ! Vous sentez que mes convictions de mangeuse de féculents (de manière exclusive) ont été fortement ébranlées... 

L'histoire se fini bien puisque la maman de mon amie avait elle aussi la recette qu'elle m'a gentiment donné. Et depuis presque 10 ans désormais, M. Choux-fleur et moi sommes réconciliés. 

mardi 22 septembre 2015

Samoussa au Boeuf et aux Petits pois


Aujourd'hui commence notre semaine de cuisine créole ! 

Avec quelques copines blogueuses (et un copain) nous avons décidé de recommencer nos petits voyages culinaires autour du monde.

Et cette fois, c'est Valérie qui est à l'origine de ce joli thème de la cuisine créole. Même si le terme recouvre une grande variété de réalités - les linguistes, les sociologues et les historiens ce sont beaucoup penchés sur la question - en gastronomie le terme désigne la cuisine des Caraïbes, de La Réunion, de Madagascar, de l'île Maurice et de la Guyane. D'une manière beaucoup plus générale on regroupe sous ce terme toutes les cuisines où le métissage est l'essence même d'une préparation. 

Pour ma part, ma connaissance de la cuisine créole est assez limitée mais elle est liée à la Guadeloupe, à la Réunion et à ces amis qui sont à l'origine de ces souvenirs :-) 

La recette que je vous propose aujourd'hui est tout à fait dans cet esprit. Elle est la tentative de reproduction de ma première rencontre (mémorable vous l'aurez compris) avec ces délicieux petits triangles que l'on nomme samoussa. Je devais avoir 6-7 ans et à la fête de fin d'année de mon école, le papa réunionnais d'une copine tenait un stand où il faisait frire des samoussas (je ne sais pas si cela serait encore possible aujourd'hui). C'était pour moi une denrée méconnue mais j'ai toujours été curieuse / gourmande / amatrice de plats épicés. Le côté piquant, tout chaud et merveilleusement parfumé de ces samoussas a été une véritable révélation pour moi. L'autre raison à cela était la présence de petits pois dans la farce que pour la première fois j'appréciais. Je pense que j'ai du mettre ensuite une bonne dizaine d'année avant d'en remanger ;-)

Voilà l'histoire de ce plat dont je n'ai jamais eu la recette exacte mais qui ressemble un peu à ce que j'ai goûté ce jour là. 

Grosse entorse à la préparation d'origine : j'ai cuit mes samoussas au four ! Le maillot de bain à ses raisons... vous connaissez la suite ;-) 

Je les ai servis avec un peu de sauce pimentée (dont vous trouverez la recette ICI) légèrement diluée. Mais vous pouvez aussi préparer - pour une version plus douce - une sauce rapide au yaourt en y ajoutant un peu de sel et de la coriandre hachée. 

vendredi 18 septembre 2015

Velouté de Poivrons rouge, Tomates et Epices

C'est encore l'été... Si, si, je vous assure, regardez le calendrier ! Il va falloir le regarder de très près car le temps est lui plus qu'automnal (la lumière de la photo m'en est témoin). 

Toujours est-il que les légumes d'été sont eux encore bien présents sur les étals des marchés. Mais qui a envie d'une salade de tomates bien fraîche alors qu'il ne fait qu'une petite dizaine de degrés dehors ? 
Du coup on s'adapte, on fait des soupes, on mange des plats bien chauds... Et surtout on ne renonce pas aux légumes gorgés de soleil - ils sont bien les seuls - en les propulsant au rang d'ingrédient principal d'un velouté

C'est bien le cas de la recette que je vous propose aujourd'hui puisqu'elle est composée de poivrons rouges - rôtis - et de tomates. Oui parce que elles, elles mûrissent et rougissent encore alors que nous, nous perdons petit à petit notre beau hâle estival... la vie est injuste parfois ;-) 

Pour renforcer le côté chaleureux de ce velouté, j'ai ajouter une belle quantité d'épices mais aussi quelques pommes de terres rôties. Après la pizza que je vous ai proposé en début de semaine, vous allez penser que cela tourne à l’obsession mais cela fait quelques temps déjà que j'y ai trouvé une bonne alternative aux croûtons de pain (surtout les dimanches soir sans pain si vos voyez ce que je veux dire).

Autre avantage de la recette, elle peut devenir super rapide. Super rapide si vous avez rôti les poivrons à l'avance et que vous utilisez des restes de pommes de terre au four ;-) 



mardi 15 septembre 2015

Pizzetta con patate {Pommes de terre - Mozzarella - Romarin}


Pour moi la "pizza pomme de terre" est longtemps restée synonyme d'une blague bien potache du duo comique Chevalier et Laspales... pour lesquels la grande spécialité de la Provence c'est la pizza pomme de terre ! Puis un jour je suis allée à Rome et j'ai découvert que la pizza pomme de terre... ça existe vraiment ! 

Aussi quand Diane du blog La médecine passe aussi par la cuisine m'a proposé de me joindre à la soixantième édition du KKVKVK (Qui qui veut qui vient cuisiner?) sur le thème de la pizza, j'ai rapidement pensé à cette recette.


Parce que oui, j'ai longtemps pensé que cette pizza à la pomme de terre ne pouvait être qu'une blague (seul Gargantua aurait l'idée de manger de la pizza avec EN PLUS des pommes de terre). Mais en découvrant l'Italie, Rome et ses pizze al taglio, j'ai découvert en même temps cette délicieuse préparation. 

Souvent réalisée avec les pommes de terre crues (coupées très fines et qui sont cuites par leur passage au four), on les trouves aussi préparées avec des pommes de terre au four disposées sur la pizza (avant ou après son passage dans le four, c'est selon). Et je dois avouer que j'aime particulièrement cette dernière option. Une seule raison à cela : les pommes de terre sont bien grillées - de leur première cuisson - et elles deviennent toutes tendres avec leur deuxième passage au four. Le contraste entre le croustillant de la pâte (c'est normalement toujours le cas pour la pizza al taglio) et le fondant des pommes de terre est un pure délice ! 

Ici je vous propose une version maison - je n'ai malheureusement toujours pas de four à bois - de cette pizzetta que j'affectionne tant. Pour la présentation, j'ai essayé de respecter la manière dont on la sert chez moi (je ne me souviens plus exactement mais il me semble que l'on procède de la même manière à Rome) : on coupe un rectangle de la teglia que l'on fait chauffer et on le recoupe en son centre une deuxième fois pour le plier et vous servir la pizza bien chaude dans du papier... Tellement meilleur avec les doigts ;-) 


vendredi 11 septembre 2015

Smoothie Mûres Vanille et pâte de Noisettes

Après nous avoir fait réaliser des tartes aux fruits, cette nouvelle édition du Foodista Challenge nous fait voyager dès le retour des vacances ;-) 

Mais avant tout... previously on Foodista Challenge (récap des différentes thèmes quoi)
n°1 Stéphanie de Cuisine moi un mouton (l'instigatrice de tout ça): Cupcakes & muffins 
n°2 Lucie de Goulucieusement : Goûter d’automne 
n°3 Aude de Contes et Délices : Le Brunch 
n°4 Julia de Les Cookines : Les recettes cosy de Scandinavie 
n°5 Anaïs de Lemon and Sardine : Un zeste de Méditerranée
n°8 Audrey de Cooking'n co : Saveurs d’Asie
Foodista Challenge spécial : Le printemps 
Gwen de Mon p'tit coin gourmand a choisi comme thème "la vanille en veux-tu en voilà"... Vous saisissez mieux l'idée du voyage du coup. Il faut dire que pour moi la vanille est une épice qui depuis toujours évoque des lieux exotiques qui me semblent inaccessibles (je n'y suis d'ailleurs jamais allée) : Madagascar, la Réunion, Tahiti et tant d'autres. 

Petite contrainte supplémentaire : la présence de la vanille sur la photo mais surtout un ingrédient principal de couleur violette

Avec la fin de l'été qui arrive à grand pas, un ingrédient c'est imposé à moi : la mûre
Mûres et vanille est en plus une association que j'affectionne particulièrement (souvenirs de confitures et de tartes délicieuses). Pour faire le lien entre les saisons et parce que j'adore ça, un troisième ingrédient et venu rejoindre le duo noir et violet : la noisette. Mais comme personne n'aime les smoothies avec des gros morceaux craquants - et parce que les noisettes autour de chez moi ne sont pas encore mûres - j'ai utilisé de la pâte de noisettes. Découverte il y a quelques années de cela au détour d'une délicieuse recette glacée, la pâte de noisettes est devenue une de mes grandes copines pour quantité de desserts. Je vous conseille de la choisir d'excellente qualité sinon vous risquez d'être déçu. Personnellement j'achète la mienne en magasin bio (une marque française dont j'ai perdu le nom). 

Le résultat de ce smoothie ? Une couleur d'un superbe violet profond mais surtout une "non-association" des goûts assez étonnante. Vous sentirez en premier la mûre délicate, ensuite la vanille sucrée et pour finir la noisette :-) 

J'espère que l'expérience vous plaira ! 

mercredi 9 septembre 2015

Aubergines au four comme en Sardaigne { Melanzane alla sarda }


Vous pensiez que l'été était terminé ? Que nenni ! 

Je ne sais pas chez vous mais chez moi, la saison de l'aubergine bat son plein. C'est toujours quelque chose que j'aime ce décalage des saisons entre mes deux "chez-moi". Pour l'avoir vu chez certaines blogueuses, les aubergines ont par exemple 2 mois d'avance en Provence par rapport au Limousin... et bien c'est la même chose en Sardaigne ;-) 

Du coup mon retour ce fait encore une fois en douceur niveau cuisine puisque les étals des marchés sont encore pleins de légumes et de fruits qui pour moi évoquent l'été. Et puis nous ne sommes pas encore officiellement en automne. 

Alors en attendant de pouvoir cuisiner des châtaignes, des champignons et des potimarrons, voici un plat qui sent bon l'été. Je vous en parlais sur Facebook, j'ai récupéré cet été beaucoup de recettes (écrites) hérités de la grand-mère maternelle de mon cher et tendre. Et bien celle que je vous propose aujourd'hui est un héritage oral direct de la nonna du côté paternel. Je l'adore ! Elle a 90 ans et elle fait encore de la gym (plus en forme que moi en somme).  

Lors d'un repas dominical, la discussion c'est orientée sur la meilleure manière de manger les aubergines... Je crois que la France et l'Italie sont bien les deux seuls pays où l'on parle de nourriture lorsque l'on est à table. Il faut dire qu'en Sardaigne et tout particulièrement dans le Nord à Sassari, l'aubergine est une véritable religion ! La mirinzana - en dialect local - a même sa chanson (pas glamour du tout donc je vous passe l'explication de texte). 
Si on peu la consommer en parmigiana comme un peu partout en Italie, ma version préférée de l'aubergine est cuite au barbecue avec beaucoup (beaucoup) d'huile d'olive, d'ail et de persil
Mais selon la mamie - et on ne contredit pas les mamies italiennes - la meilleur version et la plus consommée dans le nord de l'île reste celle des aubergines à la sarde. C'était la première fois que j'en entendais parlé et je lui ai donc demandé de quoi il s'agissait. Si vous voulez le découvrir... il ne vous reste plus qu'à lire la recette ;-) 

jeudi 3 septembre 2015

Poisson blanc avec un petit chapeau au Persil et au Parmesan

Pour fêter la rentrée, quoi de mieux que de revenir un peu sur nos souvenirs de cantine ? Vous faites la grimace ? C'est normal ;-) 

Si il y a une chose que je n'aimais pas enfant, c'est bien la cantine ! Elle m'a fait détester (en vrac) les légumes (tous avec une particulière antipathie pour la betterave et le choux-fleurs), les œufs, la salade de fruits en boîte, le poisson... La liste est longue, je m'arrête là. 

Du coup quand pour ce défi Chut à l'initiative de Karine de Chut je pâtisse et organisé par Elsa d'Envie d'une recette je me suis vue attribuer le persil, il m'est venu presque à rire. En effet, Sylvia d'Evin sur son nuage - mon binôme - ne le savait pas mais c'est l'une des choses que je détestais enfant. Je crois que même soudoyée à l'aide de sucreries (beaucoup plus dans mes goûts) je n'aurais pas cédé. 

Du coup, revival cantine oblige - depuis le saumon à l'oseille, la question me préoccupe - j'ai décidé de préparer du poisson (beuuurk) avec du persil (re-beuurk). Comme je suis une adulte qui mange de tout, j'ai décidé de faire un petit chapeau pour décorer (cacher ?) mon poisson et lui donner du goût (l'ail et le parmesan sont là aussi pour ça). J'ai même poussé le vice jusqu'à acheter du poisson "format cantine", celui avec les yeux dans les coins ;-) 

Je ne pense pas qu'enfant j'aurais accepté de goûter à mon plat mais en tant que désormais omnivore, je vous assure que c'est délicieux. 


Poisson blanc, croûte persil et parmesan (pour 2 personnes)
200 à 220 g de poisson blanc (merlu ou autre)
1 belle botte de persil
50 g de parmesan fraîchement râpé 
1 petite gousse d'ail
2 CS d'huile d'olive 
1 pincée de piment en poudre
Sel 

Bien nettoyer le persil puis le hacher grossièrement. Peler la gousse d'ail, la couper en petits morceaux puis la mettre dans un mixer avec le persil, le parmesan et une CS d'huile d'olive. Mixer assez finement puis transférer dans un bol. Allonger avec le reste d'huile d'olive jusqu'à obtenir une consistance humide mais ferme (la préparation doit pouvoir tenir sur le poisson). Saler, pimenter puis réserver. 

Préchauffer le four à 180°. Sur une plaque recouverte de papier cuisson, déposer les morceaux de poisson puis les recouvrir avec la préparation à base de persil. Enfourner pour 15 à 20 minutes (en fonction de l'épaisseur du poisson).



mercredi 2 septembre 2015

Glace légèrement vanillée {Gelato alla crema} et Coulis de Mûres

Après un mois de pause bien méritée, la Bataille Food est de retour ! 

Nous nous sommes quittés sur un  brunch (pas mal comme idée pour un retour au travail tout en douceur) proposé par Sandra de Cuisine Addict et le thème de cette rentrée choisi par Florence du très beau blog Un "Flo" de bonnes choses est celui de la "Comfort food". Mais attention, une recette doudou spécial retour de vacances. Vous savez celle qui vous fait penser à l'été tout en vous faisant entrer doucement dans l'automne (pour ne pas dire le retour au travail ;-)

Il y avait également une autre contrainte sur les ingrédients : un fruit ou un légume de saison + une épice douce. J'ai choisi le mariage délicat de la mûre et de la vanille.

Vous allez aussi certainement penser que c'est la semaine de la glace et c'est un peu vrai. C'est pour moi le plat doudou par excellence ! J'en mange aussi bien en hiver qu'en été et c'était ce que me donnais ma mamie enfant pour le goûter quand il s'agissait de le faire plaisir :-)
Les mûres aussi ont un peu un rapport avec l'enfance puisque la cueillette des mûres avec mon grand-père signifiait que l'été se terminait et que bientôt cela serait le retour à l'école. Je ne voyais donc pas de meilleur proposition de ma part que l'association de ces deux produits :-)

Pour la glace, elle a une saveur très neutre afin de faire ressortir le goût du coulis qui l'accompagne. Plus qu'une glace à la vanille, il s'agit de la glace alla crema que l'on trouve en Italie. Très délicatement vanillée, j'ai mis pas mal de temps à comprendre pourquoi c'était un parfum différent de la glace à la vanille. En réalité il gelato alla crema, c'est la glace à la crème anglaise ;-)
Donc un peu de vanille mais surtout un goût très proche de la fameuse crème et une préparation tout aussi voisine.

Je ne sais pas si cette proposition vous plaira mais elle a pour moi la gourmandise et un peu de la saveur de l'enfance :-)