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vendredi 27 février 2015

La Purée de Piment... Une sauce qui déménage !

Vous me pardonnerez - je l'espère - pour ce titre mais c'est véritablement ce à quoi la purée de piment me fait penser ! Après le soleil dans une assiette de pâtes, voici la chaleur dans une purée de piment. 

C'est quelque chose que j'ai longtemps consommé tout prêt avant de me lancer dans cette préparation en réalité très simple. En ayant grandi avec un papa grand amateur de cuisine épicée, j'ai toujours eu l'habitude de consommer du piment. Ce que j'ai toujours aimé dans ce produit - au delà du goût bien évidemment - c'est sa présence sous des formes qui sont sensiblement les mêmes dans différentes régions du monde. De la pâte de piment que l'on prépare en Calabre (qui est crue et pour laquelle on égoutte longuement les piments broyés) à la pâte de piment que j'ai rencontré dans la cuisine du Sénégal en passant par celle asiatique, en matière de purée de piment, tutto il mondo è paese comme disent les italiens ;-) 

Les usages de cette purée sont nombreux. Elle fait partie de différentes sauces ou recettes traditionnelles tout autour du monde et on peut aussi l'utiliser pour relever des sauces ou des recettes maisons. Personnellement, j'en badigeonne les poissons blancs que je cuits au four ou j'en ajoute pour relever une soupe un peu fade. Mais libre à vous de l'utiliser comme vous le souhaitez. 

Ici c'est une variante un peu personnelle puisque je la prépare avec de l'huile d'olive alors que la recette que j'ai à la base prévoit une huile plus neutre comme celle de tournesol ou d'arachide. Mais on va dire que c'est la petite touche italienne :-)


mercredi 25 février 2015

Penne Rigate aux Olives noires et à la Poitrine séchée

Comme une envie de tomate... Je ne sais pas vous mais personnellement après quelques mois de froid et de manque de soleil, j'ai invariablement envie de manger des légumes d'été. Heureusement, si les tomates fraîches sont impossibles à trouver en ce moment, la passata en a sauvé plus d'un en plein hiver ;-)
Ce coulis de tomates tout simple, préparé en fin d'été - quand les tomates sont bien matures et pleines de saveurs - sert largement de base aux plats in rosso de la gastronomie italienne à la mauvaise saison. En Italie, on trouve partout des pomodori da sugo, différentes espèces de tomates que l'on désigne ainsi pour leur parfaite adaptation à la réalisation de sauces. En France, j'utilise des Cornues des Andes - un joli nom pour une petite tomate en forme de corne - une variété à la chair dense et contenant peu de grains (c'est parmi celles que produit ma maraîchère celle qui ressemble le plus aux tomates que je consomme en Italie). La préparation de la passata est toujours assez longue mais si vos tomates sont bonnes, vous aurez les arômes du soleil tout l'hiver.  

Du coup, j'ai joué à 100 % la carte du plat ensoleillé ! Passata de tomates et olives noires, pour moi c'est un combo gagnant (et puis le mélange des saveurs me fait toujours penser à la pizza ;-)
Pour accompagner des pâtes, c'est un véritable délice. Chaud et très parfumé, un vrai plat de pâtes d'été... en hiver :-)


lundi 23 février 2015

Mini Forêts Noires { Foodista Challenge #6 }

Pour la première édition du Foodista Challenge, Sthéph de Cuisine moi un mouton m'avait proposé de participer. J'avais trouvé l'idée très sympa mais par manque de temps, j'ai loupé non seulement la première édition mais aussi les quatre suivantes... Alors cette fois, je ne pouvais pas manquer le rendez-vous. 

Liste rapide des thèmes que j'ai manqués ;-)

#1 : Stéphanie de Cuisine moi un mouton - Cupcakes & muffins
#2 : Lucie de Goulucieusement: Goûter d’automne
#3 : Aude de Contes et Délices - Le Brunch 
#4 : Julia de Les Cookines - Les recettes cosy de Scandinavie 
#5 : Anaïs de Lemon and Sardine -  Un zeste de Méditerranée

Impossible de ne pas participer aussi parce que c'est cette cher Nath de Pourquoi je grossis qui était l'organisatrice et que le thème "Petits délices... pour grands gourmands" m'a tout de suite parlé. 
Pour une fois, le problème n'a pas été de trouver une idée mais bien de faire le tri parmi toutes les idées qui se sont bousculées. J'ai été poussée dans mon choix par la volonté de préparer un dessert (pour moi l'essence même de la gourmandise) mais aussi par un petit retour en arrière sur "mes" forêts noires. Pour la 6ème Bataille food sur le thème des choux, la marraine était... Nath ! Et j'avais préparé des petits choux façon Forêt noire. L'occasion était trop belle pour ne pas reprendre l'idée. 
Alors me voilà pour ce nouvel événement toujours sous la houlette de Nath en train de faire non pas des choux ressemblant à des forêts noires, mais des forêts noires en version mini :-)

C'est une version - encore une fois me direz-vous - un peu modifiée de la forêt noire. Le but étant de pouvoir manger ces mono portions avec les doigts, j'ai laissé le gâteau au chocolat (et pas une génoise) visible et j'ai modifié la garniture en réalisant une simple purée de cerises

Alors si la boisson n'apparaît pas sur la photo (oups) à la maison nous avons opté pour un bon chocolat chaud à l'italienne... Eh oui, quand on aime le chocolat, on ne compte pas :-)


vendredi 20 février 2015

Et si Suzette visitait le Limousin... Crêpes Suzette à la Châtaigne {Farine et Liqueur}

Pour ce deuxième "défi Chut", après le Chocolat proposé par Karine du blog Chut je pâtisse, ce sont cette fois Alice de La Fabrique à Délices et Maurylise de Homemade Maurylise qui nous proposent un thème tout en gourmandise... Crêpes (gourmandes) party !
Le sous titre "Je crêpe donc je suis" m'a particulièrement plu... "Crepo ergo sum" M. Descartes ?

Alors quand Hélène du blog Keskonmangemaman m'a attribué comme ingrédient secret la châtaigne, j'étais aux anges ! Pour connaître un peu Hélène (les blogs permettent aussi de belles rencontres), je sais que notre premier point commun est géographique puisque nous résidons toutes les deux en Limousin... et le Limousin, c'est un peu la patrie de la châtaigne ! 
La feuille de l'arbre est le symbole de la région et les châtaignes fraîches - ou séchées dans  les clédiers (des petits bâtiments destinés à sécher les fameuses châtaignes) - ont été une des bases de l'alimentation locale pendant des siècles.
Cette fois, elles se sont invitées dans un plat qui n'a rien de limousin et qui surtout par son raffinement un peu suranné s'éloigne de la rudesse de la châtaigne : les crêpes Suzette. 

Théoriquement, les crêpes Suzette sont farcies avec un beurre Suzette (d'où leur nom). C'est un beurre pommade sucré et parfumé avec des zestes d'orange. L'alcool quant à lui, se trouve dans la pâte à crêpe et dans la farce et ça se limite à ça. 
Mais personnellement, je préfère les crêpes Suzette que l'on fait chez moi et qui ne respectent pas la mémoire de ce cher Auguste Escoffier. J'ai toujours eu pour habitude de les manger avec une sorte de caramel d'orange et Grand Marnier et sans beurre... ce qui en fait en réalité une toute autre recette :-)
Alors comme de toute façon ma version à la châtaigne est déjà une infraction à la grande cuisine, j'ai gardé ma version de la Suzette. Ici, la farine de châtaigne avec son petit goût fumé apporte une touche un peu rustique aux délicates crêpes et le mélange entre le jus des oranges et la liqueur de châtaigne coupée avec un peu de vin doux donne un caramel liquide à la saveur acidulée. 

Un véritable délice ;-) 


mardi 17 février 2015

Beignets de Mardi gras


Mardi gras... un des jours que je préfère dans l'année ;-)
Des beignets à gogo, de toutes les sortes, qu'ils soient italiens comme les chiacchiere, sardes comme les frittelle lunghe ou français comme les pets de nonnes ou les tourtisseaux vendéens. Si je mentionne ces deux derniers, c'est parce que ce sont pour moi LES beignets de Carnaval et Mardi gras. Tout simplement parce que ce sont ceux que j'ai le plus mangé étant enfant. 

D'une manière générale, les beignets et les crêpes sont pour moi liés à ma grand-mère maternelle. Toute petite, elle préparait toujours dans ces moments de fête des beignets en grande quantité. Et invariablement, elle et moi en mangions tout notre soûl avant de les servir au reste des convives :-)

La recette que je vous propose aujourd'hui est une de celles qu'elle faisait et que j'aime particulièrement. Alors... bon Mardi gras ! 



dimanche 15 février 2015

Mango Bellini... Happy Birthday Yummy Magazine !

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Yummy Magazine ! Cela fait déjà 4 ans que toute cette belle équipe de blogueurs passionnés nous régale avec des recettes et de superbes photos. Pour célébrer dignement ce quatrième anniversaire, tout le monde a été convié à participer virtuellement à la fête dans un Yummy Day Birthday

Alors pour trinquer aux 4 années déjà passées et à celles - souhaitons-le nombreuses - à venir, voici un Mango Bellini, un cocktail Bellini à la mangue ;-)

Normalement composé de purée de pêche (blanche) et de Prosecco (le cousin italien du Champagne), c'est un cocktail inventé à Venise. Parfait à siroter en terrasse en été, vous vous doutez bien que je n'ai pas jeté mon dévolu sur la version originale en plein hiver ;-)
Du coup, mon Bellini prend des allures exotiques avec un peu de purée de mangue à la place des pêches. Comme dans le cas du fruit traditionnellement utilisé, la maturité de la mangue est essentielle puisque - bien qu'on ne puisse pas l'écraser à la fourchette comme c'est classiquement le cas dans ce cocktail - le fruit doit pouvoir être réduit en une purée sirupeuse se liant bien au Prosecco. 
La consistance est légèrement différente mais le résultat est délicieux. 

Tchin ! Tchin ! Yummy Magazine !


samedi 14 février 2015

Les Choux de Bruxelles sautés au Parmesan de mon amoureux

Je vous l'avais déjà expliqué - comble de la contradiction, pour une recette sur le thème de la Saint Valentin - je ne fête pas le jour des amoureux. Différentes explications à cela mais principalement parce que le jour des amoureux pour moi reste celui où j'ai rencontré le mien d'amoureux (ça et le fait que 2 de mes amis proches ont leur anniversaire ce jour-là). 

Donc aujourd'hui, pas de recette de Saint Valentin. Pas de coeur, ni de rose... mais un peu d'amour quand même. La recette que je vous propose aujourd'hui n'est pas la mienne et ça n'est pas moi qui l'ai réalisée (je n'ai le contrôle que de la photo et du clavier ;-)

Il s'agit de l'une des recettes de mon cher et tendre. Alors vous allez certainement vous demander pourquoi avoir choisi celle-ci en particulier (c'est vrai que j'aurais pu le laisser faire des pâtes ;-) 
La raison est toute simple... il est le premier à avoir réussi à me faire manger des choux de Bruxelles ! Et c'est avec ce délicieux plat. Après s'être étonné de mon refus entêté à goûter ce légume, il m'a proposé de le cuisiner comme il avait l'habitude de le faire. Le résultat ? Tout simplement excellent. Le citron rafraîchit un peu le plat, le parmesan lui donne beaucoup de saveur (ainsi qu'une petite touche italienne) et le poivre relève le tout. 

De quoi oublier tous mes mauvais souvenirs de choux de Bruxelles bouillis :-) 



jeudi 12 février 2015

Soupe libanaise aux Lentilles, Pommes de terre et Blettes

S'il y a une chose que j'ai longtemps détesté étant enfant, c'était bien la soupe. Rebutée par les soupes pommes de terre / carottes / poireaux - toujours moulinés - qui étaient consommées chez mes grand-parents et chez mes parents, je n'avais trouvé refuge que dans le velouté poireaux pommes de terre en brique (j'ai un peu honte de l'avouer) et dans le bouillon au vermicelle de mon grand-père qui lui faisait mon régal et que j'aime toujours autant. Mais encore une fois, l'Italie m'a permis d'entrer en résilience avec les légumes, cette fois sous forme de soupe ;-)

La fameuse minestra est une soupe où les légumes sont coupés finement afin de pouvoir être consommés sans devoir être écrasés ou moulinés par la suite. En réalité, la minestra désigne désormais souvent tous les "primi" à base liquide. D'ailleurs à l'origine, ce sont tous les "primi" sans distinctions qui sont visés. C'est ainsi que Pellegrino Artusi dans son ouvrage classe les pâtes dans les minestre, sous la rubrique Minestre asciutte e di magro. 
A mon goût beaucoup plus savoureuses et agréables que les soupes purement liquide, c'est en Italie que j'ai découvert que la soupe de légumes, ça pouvait être bon. 

Mais vous allez me dire "quel rapport avec le Liban"... Aucun, si ce n'est l'apparence de cette délicieuse soupe qui ressemble beaucoup au format italien que je connais mieux que celui - réel - libanais. La recette de base, je l'ai croisé au détour d'un livre sur la cuisine libanaise et c'est l'utilisation des blettes qui a retenu mon attention, principalement parce que c'est un légume que j'ai parfois du mal à accommoder. Pour avoir essayé avec des cardes comme on les trouve en Italie, c'est encore meilleur. En France, j'utilise de tout petits pieds de blettes qui conviennent parfaitement. Si ma version du plat est un peu différente, j'ai maintenu ce qui pour moi représente la touche orientale du plat : le citron qui mélangé au cumin apporte beaucoup de saveur. 

Nourrissante - avec les pommes de terre et les lentilles - généreuse et pleine d'arômes, cette soupe est un véritable coin de soleil en hiver... mais ne nous plaignons pas, c'est jours-ci il est aussi présent dans le ciel :-)

mardi 10 février 2015

Bacon au Café

Je vous imagine déjà ouvrir de grands yeux en vous demandant si je ne suis pas tombée sur la tête... La réponse est non, pas encore ;-)
La "recette" que je vous propose aujourd'hui est d'une simplicité enfantine mais a un goût surprenant. Du bacon au goût de café... réservé aux amateurs de l'un et l'autre des produits. 

Pour être honnête, ça n'est pas une idée - saugrenue - qui a germée seule dans mon esprit, mais la reproduction pas tout à fait à l'identique de quelque chose que j'ai eu l'occasion de manger en Angleterre (en même temps, s'il y a bien un endroit au monde où l'on peut avoir l'idée de mélanger deux produits aussi diamétralement opposés, c'est bien quelque part au Royaume-Uni :-)
Dans un pub aux allures tout à fait classique du sud-est de Londres, à Penge pour être exacte - ne cherchez pas, il n'y a aucune attraction dans le quartier - je vois proposé du coffee bacon. Je pose la question et on me répond que c'est tout simplement du bacon au café (après enquête café soluble). J'ai goûté plutôt dubitative mais très curieuse et en réalité, c'est excellent ! Je me suis rendu compte qu'il existait également du café parfumé au bacon mais là, pour le coup... non. 

Le goût du café, sans être trop entêtant est bien présent. En réalité plus quand on le consomme cru que quand on le consomme cuit, surtout dans la version que je vous propose puisque c'est bien dans du vrai café que j'ai fait mariner mon bacon et pas dans du café soluble. Pour avoir par la suite goûté un crostino thon / café au Bottegon à Venise, j'ai aussi bien aimé ce mariage pourtant assez inattendu. Les italiens ont pourtant meilleur réputation pour le café que les anglo-saxons ;-)

Après quelques expérience (pas toujours fructueuses), j'ai utilisé du lard (puisqu'en réalité c'est ça le nom français du bacon) toujours dans le même esprit que ce qui m'avait poussé à prendre de la ventrèche locale pour préparer la pasta alla carbonara. Pour le café, après conseil j'ai pris un arabica de très bonne qualité mais que j'ai fait moudre très grossièrement afin de pouvoir retirer le café dans trop de difficulté tout en ayant l'arôme bien présent. 

De quoi donner au "bacon and eggs" du dimanche matin une petite touche en plus :-)


vendredi 6 février 2015

Spritz al Cynar - Venise à l'apéritif

S'il y a une saveur qui me manque ici et qui est très présente en Italie, c'est bien l'amertume ! Je suis toujours un peu étonnée quand par exemple je demande au marché si le cresson est un peu amer et que l'on me répond tout de suite que "non ! non ! il est très doux ", comme si le côté amer était un défaut. En Italie l'amertume est un goût à part entière et très apprécié pour certains produits ou certains mets. C'est par exemple le cas de nombreuses boissons consommées à l'apéritif

Mon cher et tendre est encore aujourd'hui très surpris de voir le degré d'alcool de certaines boissons que nous français - ou beaucoup d'autres européens du Nord en réalité - consommons pour l'apéritif. C'est vrai qu'en Italie, il est plus habituel de consommer des boissons peut alcoolisées... ce qui explique peut-être aussi que les gens peuvent se permette de prendre l'apéritif avant le déjeuner sans passer pour de parfaits alcooliques ;-) 
Je dois dire que je me suis assez bien adaptée, aussi bien au faible degré d'alcool - puisque auparavant je n'en consommait que très peu - qu'à l'habitude de prendre l'apéritif :-)

L'un de ceux que je chérie le plus - en dehors du Cardinale que je réserve à la période estivale - c'est le Spritz. Au goût peu alcoolique et surtout assez amer, c'est une boisson que j'ai tout de suite aimé. Pourtant le spritz à l'aperol a un côté presque sucré qui peut parfois un peu lassé. C'est alors que j'ai découvert grâce à une amie vénitienne d'adoption que l'on faisait aussi des spritz à base de Cynar entre autres variantes. Ni une, ni deux, lors de mon voyage suivant à Venise, je tournais au Spritz al Cynar (là je sens que ça fait un peu fille portée sur la boisson...). 

Plus alcoolisé que le spritz à l'Aperol - qui est le plus courant - il l'est moins au goût (pas forcément au niveau degré attention ;-) que le spritz au Campari. Il a aussi un goût plus amer et si vous n'aimez pas l'artichaut (la base de cet amaro), je vous rassure tout de suite, le goût en est assez éloigné. 

Avec quelques heures d'avance... très beau week-end à tous ! 

mercredi 4 février 2015

Formagelle sardes - Gâteaux à la Ricotta et aux Agrumes

Un peu de soleil dans cet hiver un peu gris... Grâce à Lyne du blog Epices et moi, le soleil s'il n'est pas dans le ciel se trouve dans le plat. En effet, pour cette 20ème bataille food le thème est "Un zeste d’agrume … Tout en douceur"

C'est vrai que c'est tout à fait de saison, les agrumes étant un peu les petits soleils des grises journées d'hiver. Pourtant les agrumes sont pour moi longtemps restés ces fruits que je ne voyais que sur les étals des marchés et pas sur les arbres, climat oblige. Mais lors du premier hiver que j'ai passé en Sardaigne, j'ai découvert la beauté de ces fruits colorés au cœur de l'hiver. J'avais l'impression d'en voir partout mais c'était un peu le cas. Pour vous donner une idée, les arbres le long de l'une des principales rues de Sassari sont des orangers ornementaux :-)

J'ai par la même occasion découvert le plaisir de les cuisiner - quand on croule sous les citron de l'arbre familial, il faut bien trouver des solutions - que ce soit dans des préparations bien françaises, anglo-saxonnes (puisque je voue un culte au lemon curd) mais surtout italiennes et sardes. C'est le cas par exemple de cette recette. 

Vous l'aurez vu au travers des Seadas par exemple, le fromage dans les dessert reste une habitude assez diffusée en Sardaigne. Pour les formagelle (ou formaggelle) - qui sont aussi nommées pàrdulas ou casadinas en fonction des dialectes - on utilise soit de la ricotta, soit un mélange ricotta et pecorino, soit... seulement du pecorino comme dans la zone de Nuoro (dans la Barbagia, le cœur de l'île) où on les prépare avec du pecorino frais légèrement acidifié. 

Cette version à la ricotta est celle du sud de l'île, autour de Cagliari. C'est celle que je vous présente car il est impossible de trouver du pecorino frais en dehors de l'île. J'y ai ajouté une particularité de la zone de Sassari qui est de mettre des raisins secs dans la farce. Cela apporte beaucoup de goût et un relief supplémentaire à la recette et belle-maman (qui vient d'un village du Meilogu, juste en dessous de Sassari) les prépare ainsi ;-)

Même si elles sont traditionnelles pour les fêtes de Pâques, on en trouve maintenant pendant toute la saison de la ricotta ou du pecorino frais. Il existe également une version salé délicieuse mais ça, c'est une autre recette :-)

mardi 3 février 2015

Biscuits à la Rose et au Gingembre confit {Battle Food 28}

Quand Hanane du joli blog Safran Gourmand a proposé comme thème pour cette 28 ème édition de la Battle food "La Saint Valentin", je me suis dit qu'il y avait peu de chance que je participe cette fois. Comme je ne fête pas la Saint Valentin c'était un peu le néant niveau inspiration... 
Mais en cherchant ce à quoi me faisait penser cette fête, un produit s'est imposé à moi : la rose. La rose sous toutes ses formes en réalité puisqu'on retrouve dans la recette à la fois des roses séchées (plus pour la couleur) et de l'eau de rose (pour son parfum inimitable). Pour continuer dans le même esprit, un peu de gingembre pour relever le tout (et pour une version un moins platonique de l'amour ;-) 
Le mariage rose / gingembre fonctionne très bien pour l'avoir goûté dans une délicieuse infusion préparée par un petit salon de thé japonais... à Venise
Ici pour un peu plus de douceur, j'ai choisi du gingembre confit. A la fois piquant et très sucré, il fait un bon compagnon pour la rose à la saveur beaucoup plus ronde et délicate. 
Des petits biscuits très parfumés et délicats, je l'espère parfait à offrir à un Valentin ou une Valentine :-)



dimanche 1 février 2015

Carciofi e Patate {Artichauts et Pommes de Terre sautés}

S'il y a une chose qui me manque quand je suis loin de la Sardaigne - et que l'on trouve pas ailleurs - ce sont les artichauts sardes. Le "Carciofo spinoso di Sardegna" est un tout petit artichaut épineux (quelque soit son point de maturité) au goût très particulier et qui comme son nom l'indique est une espèce endémique de la SardaigneCette année n'a pas été une grande saison pour les artichauts sardes (peu nombreux sur les étals de l'île) du coup j'en ai mangé très peu... et l'envie ne m'en est pas passée :-)

La recette que je vous propose aujourd'hui est la manière dont j'aime le plus les manger (en dehors de la consommation crue qui reste la meilleure à mon sens). Je ne pense pas que le plat soit typiquement sarde - les romains sont aussi très doués en matière d'artichauts - mais il est véritablement l'un des "contorni" les plus consommés à la saison froide. 

Simple et délicieux, cela fait un accompagnement parfait mais on peu aussi le consommer comme un plat en lui-même. Plat pauvre - les pommes de terre restent une star dans ce domaine - il peut aussi être consommé à la façon d'une soupe très épaisse comme on en trouve souvent en Italie. Dans ce cas, remplacez l'eau par un bouillon de votre choix et doublez-en la quantité.